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            Vent d’exil

 

Frileux et chiffonné le vent

Dans la rue fouille les poubelles.

Qui peut savoir ce qui rôde

À claquer des dents la semelle?

Tesson d’une âme qui sanglote 

Coupe- gorge dans les venelles.

 

Vent d’exil ou d’ivresse qu’importe

Balayez au seuil des portes

Balayez les pas

Sous les feuilles mortes.

 

Quelle ombre furtive

À travers la fenêtre

Vient boire l’éclat d’une lampe ?

Clos, les volets se renfrognent

Qu’ici, personne ne cogne !

 

Vent d’exil ou d’ivresse qu’importe

Balayez au seuil des portes

Balayez les pas

Sous les feuilles mortes.

 

Qui peut savoir ce qui rode

Éclopé des jours racornis

Quel effaré bégaye à minuit ?

Quand trébuche le jour passé,

 

Qu’il grêle ou vente, qu’importe

Balayez au seuil des portes

Balayez les pas

Sous les feuilles mortes.

 

 

2ème Prix poésie libre Prix Paul Verlaine

30 juin 2018 Metz

 

 

 

 

 

 

 

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