Nougaro Textes déposés à la SACEM
Tu es parti en grandes vacances,
Claude, sur la voie lactée tu danses
Là haut tes pas ne pèsent pas,
Un grain de jazz sur ta voix.
Tôt ou tard, on est que des os,
Mais toi, Claude, gare aux grelots
Avec tes satanées reliques
Tu joues encore ta musique.
Sous la syncope, la voix de ta peau,
La peau de ta voix sur le tempo.
Claude Claude tu nougaronnes
Tu barytonnes à la Garonne.
La poésie c'est ton dada,
Elle chevauche la pampa,
Et dans l'arène de tes mots,
Toi le taureau, le matador
Tu banderilles la mort.
Tu es parti clodi-clodo
Et sous la lune Camembert,
Tu donnes ton dernier concert
Aux grenouilles de la Garonne
Où ta voix de cailloux résonne
Ricoche encore sous les bravos !
Sous la syncope, la voix de ta peau,
La peau de ta voix sur le tempo.
Claude Claude tu nougaronnes
Tu barytonnes à la Garonne.
Tu as pris le dernier cargo,
Ta voix méandre sous les flots
Où l'on a jeté tes cendres
Et ta dernière bouteille,
Ta dernière bouteille
À l’amour.
​
​
La faute à Brassens
Le seul aïeul dont je descends
C’est un gorille un mécréant
Un loustic,
Dans le sillon de ses chansons
Le cœur percé par Cupidon
En plein mille.
Avec un Brassens à la clef
Ma guitare s’est mise à vibrer
Une idylle.
L’adoré si le fa s’envole
Si j’en pince c’est pas en bémol
Je te kiffe.
Ours mal léché mais cœur en or
Si j’ai piqué ton médiator
En sourdine,
C’est pour jouer hors de portée
Des mélodies à faire pleurer
Les cloportes.
Mon plus fidèle troubadour
Pour toi je serai sans atour
En guenilles,
Promis pas de talon aiguille
Pas de rimmel, ni de faux cils,
Pas mon style.
Un peu beaucoup passionnément
Ca te dérange qu’on t’aime autant,
Est-ce un crime ?
Rôtissons en enfer ensemble
Oh sur la braise que j’en tremble
De délice.
Régalons-nous au septième ciel
De voie lactée lune de miel
D’aubépine.
Trop tard pour être ta maîtresse
Mais si tu es pêcheur d’étoiles
Je serais ta pécheresse.