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                             Appel

À la fin, voileront-ils aussi les nuages,

feux follets ivres de vent et d’espace ?

Vont-ils gripper le soleil,

capturer le vent au lasso ?

Quelle est cette torpeur,

rêves claquemurés, 

quand  le cafard grignote le grelot de nos rires 

Quelle est cette aube chagrine,

sans même un chant d’oiseau ?

Fichu temps qui ronge la raison,

épuise le corps las d’un sommeil 

qui ne sait même plus le rêve et la beauté !

Temps morose où vivotent nos âmes,

langueur des soirs sans feu

sur nos ombres frileuses.

Pourtant, la  vie est là, tapie,

prête à jaillir,

guettant  un signe,

écho d’une note ténue

un chorus d’aube et de pervenche…

Écarquiller nos yeux.

une brèche  par où débusquer

la lumière.

               Je te regarde vivre

                                       A Noam, mon petit fils

 

Je te regarde dormir

dans les brindilles du matin

bambin aux cheveux d’épi  

je souffle sur tes cils,

tes rêves s’éparpillent.

Je te regarde vivre

habillé d’un pan de l’aube

dans le jour ébouriffé de plumes

regard vif de roitelet

tu couves l’éclosion  du papillon

qui déploie ses ailes arlequin.

Ton sourire est mon talisman.

Je te regarde vivre intensément  

pareil à un tremble

scintillant dans le vent

et je frémis  pour toi,

toi, du haut de tes quatre ans. 

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